Sous les vents de Neptune – Fred Vargas
J’ai lu, 448 pages.
Une jeune fille assassinée par trois coups de poinçon, un ivrogne qui ne se souvient de rien mais que tout accuse… Pour le commissaire Adamsberg, il n’y a aucun doute : le passé refait surface. Le tueur au trident est de retour. Celui-là même qui avait poignardé la fiancée de Raphael, le frère du commissaire, des années plus tôt dans leur contrée natale des Pyrénées. Seul hic : l’homme est mort depuis vingt ans…
Se pourrait-il qu’Adamsberg, cet homme rêveur et sensible, coure après un fantôme et perde la raison ?
Je ne connaissais absolument rien de Fred Vargas avant la lecture de son policier « Sous les vents de Neptune ».
Perturbé à la lecture du journal par un article relatant l’assassinat d’une jeune fille par trois coups de poinçon, le commissaire Adamsberg décide de mener l’enquête. Il reconnait cette méthode. Il a déjà traqué ce tueur en série pendant longtemps. Le Trident… Il en est persuadé... Il est de retour… Seulement, il faut maintenant convaincre d’enquêter sur un assassin mort depuis seize ans déjà…
Le commissaire Adamsberg est un policier qui fonctionne au flair, il est un observateur remarquable et se trompe rarement dans ses enquêtes. Une scène imprimée dans son subconscient peut être retrouvée et disséquée même des années après. Il est épaulé dans sa tâche par son adjoint Danglard, qui lui, est une véritable encyclopédie vivante.
Seulement là, il traque un mort-vivant, le diable en personne…
Je ne peux guère vous en dire plus sur l’intrigue de ce polar, ça gâcherait tout. Il vaut mieux le découvrir au fil de sa lecture. Une lecture plaisante, qui m’a tenu en haleine, et pendant laquelle je ne me suis pas ennuyée.
Je dois souligner que j’ai vraiment aimé les deux mémés reconverties en assistantes contre le crime. Quelle équipe ! La grand-mère Clémentine avec son accent, qui explique à notre commissaire les relations homme/femme et qui ne semble pas impressionnée par un mort-vivant tueur en série. Tout deviendrait simple et limpide à son contact. De quoi redonner un coup de pouce au moral cette femme la ! N’oublions pas Josette, dont il ne faut absolument pas se fier à l’apparence de bourgeoise vacillante en tailleur et tennis… Ces deux mamies sont vraiment très attachantes.
Quant à la mésaventure canadienne de notre commissaire, on pressent l’arrivée de l’inévitable. On voudrait lui crier : Non ! Pas par là ! Non ! Ne fais pas ça ! Mais il plonge la tête la première…
Fred Vargas promène son lecteur tout au long du récit. Elle le fait douté. On ne sait plus que penser. Le seul regret pour moi sera peut être ce trop plein à mon gout de métaphores. La cathédrale de Strasbourg bouchée par les animaux de toutes sortes m’a un peu lassé à la longue, et le poisson canadien aussi…
Extraits :
« D’un léger geste de la main, Adamsberg interrompit le déroulé de la rubrique érudite. » (Page 98).
« - … C’est quoi d’autre qui vous mine ?
- Un mort-vivant, Clémentine.
- Bon, ben ça, ça peut s’arranger. C’est moins compliqué que l’amour… » (Page 106).
J’ai tout de même passé un bon moment en compagnie de ce polar, bien qu’il ne me laisse pas un souvenir impérissable. Je ne sais pas si je relirais cette auteure. Je pense que d’autres sont à découvrir.