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LECTURE EN COURS

une-place-a-prendre
Une Place à Prendre - J. K. Rowling

 

ALCOTT Louisa May - Les quatre filles du Docteur March
CONSTANTINE Barbara - A Mélie, sans mélo
CONSTANTINE Barbara - Tom petit Tom tout petit homme Tom
TENENBAUM Sylvie - Pardonner, tyrannie ou libération
TEULE Jean - Le magasin des suicides
THIRY Pierre - Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceay-les-Mines
THOMAS Chantal - Les adieux à la reine
TOLSTOI Léon - Anna Karénine
RULE Ann - Une vengeance au goût amer
23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 06:54


Marie-Antoinette- Stefan Zweig
Le Livre de Poche - 512 pages.

Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'"Autrichienne" Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité. S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes. Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple. Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'oeuvre de la biographie classique, dans laquelle excella l'auteur du Joueur d'échecs et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.


Stefan Zweig, conteur hors pair, nous offre ici une biographie détaillée de Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette, née le 2 novembre 1755 à Vienne, quitte l'Autriche, son pays, et sa famille à 14 ans pour épouser le futur roi de France, Louis XVI. Elle n'est encore qu'une enfant. Et c'est seule, détachée à jamais de tout ce qui faisait son monde jusque là - pays, famille, etc. - que cette enfant est livrée à la France.
Lors de leur première rencontre, le futur roi de France ne paraît pas vraiment intéressé par la jeune fille.
"Mais Marie-Antoinette n'a rencontré dans la forêt de Compiègne ni un homme ni un amant : un fiancé officiel tout simplement." (page 27).
Ce mariage politique scellera son destin et le fil noir de la fatalité. 
Ce somptueux mariage ne sera consommé qu'après sept années.
Louis XVI souffre d'une impuissance physique, cause de sa faiblesse psychologique, qui le rendra incapable de réellement se comporter en roi.
Cette insatisfaction charnelle, Marie-Antoinette la comble par une grande frivolité.
Et les relations de ces deux souverains leur confère une manque de crédibilité.
A la cour de Versailles, peuplée d'intrigants et de profiteurs, tout n'est plus que représentation. Plus rien n'y est créé.
"En revanche, ici, à cette cour précieuse et surannée, on ne vit pas pour vivre, mais uniquement pour représenter, et plus le rang d'un personnage est élevé, plus celui-ci a de prescriptions à suivre. Donc pour l'amour de Dieu, pas de geste spontané ; il ne faut pas être naturel, à aucun prix, ce serait là un irréparable manquement aux usages." (page 45).
Marie-Antoinette n'a jamais pu s'habituer à cette superficialité. Sa propre personne ne lui appartient plus. Elle est exhibée dans un palais tel un animal en cage. Elle doit s'oublier.

Après leur couronnement, Louis XVI, lui, est un "Roi de carton, sans grâce ni tenue, heureux seulement quand on le laisse en paix, désespéré et désespérant aux heures où il devrait réellement gouverner, il est le jouet de sa femme et de ses ministres. Si la Révolution, au lieu de laisser tomber le couperet de la guillotine sur le cou épais et court de cet homme apathique et sans malice, lui avait permis de vivre dans une maisonnette de paysan avec un jardinet, où il se serait adonné à une tâche insignifiante, elle l'aurait rendu plus heureux que ne le fit l'archevêque de Reims en posant sur sa tête la couronne de France qu'il portât, pendant vingt ans, sans orgueil, sans joie et sans dignité." (page 93).
Louis XVI et Marie-Antoinette sont deux êtres totalement opposés l'un à l'autre, moyens, qui n'ont absolument rien en commun
Marie-Antoinette, elle, est une jeune reine toujours en mouvement.
"Et c'est ainsi que ses vingt années de vie royale s'écoulent dans un éternel tourbillon, dans une constante agitation dépourvue de tout but extérieur ou intime, politique ou humain." (page 95).
"Elle n'aime que le jeu, l'amusement en tout et partout, elle déteste l'effort, le travail réel. Marie-Antoinette parle toujours sans réfléchir." (page 96).
Pour Marie-Antoinette, seuls importent ses plaisirs. Elle est frivole, dépensière, coquette, insouciante.

La France est sensée être gouvernée par deux souverains qui n'ont ni l'envie ni le souci d'agir comme tel. Ils veulent la paix, et surtout ne pas être ennuyés ou dérangés. Le sort de la France, et la misère du peuple français, ne semble pas les préoccuper ni même les intéresser.

Grogne de la noblesse, qui, jalouse, se voit écartée du pouvoir. Grogne de la bourgeoisie et du grand public à l'encontre de cette reine, responsable de tous les maux et qui est trop paresseuse pour s'intéresser au sort du pays, mais s'occupe de politique sans y entendre rien, poussée par des influences néfastes.
La réputation de la reine est calomniée par pamphlets.
"Leurs efforts réunis atteindront bientôt le but désiré : faire détester Marie-Antoinette, la femme et la reine, dans toute la France." (page 171).

Après le procès du collier, Marie-Antoinette prend enfin conscience du fossé qui la sépare désormais du peuple français.
Toutes ses tentatives de mieux faire dès lors ne suffiront pas à entraver le processus révolutionnaire enclenché, ourdis par d'habiles manipulateurs.

Le 6 octobre 1789 "le roi, la reine et toute la famille (...) quittent Versailles pour toujours. Un chapitre de l'Histoire, dix siècles d'autocratie royale viennent de prendre fin." (page 284).
Aux Thuileries, Marie-Antoinette se transforme. Elle prend en main les décisions, la vie de sa famille, le devoir.
Prisonniers aux Thuileries, la fuite de famille royale est programmée. Mais malheureusement, elle manque totalement de discrétion, de discernement et d'organisation. Le 21 juin 1791, le carrosse royal est arrêté à Varennes et redirigé vers Paris.
De retour aux Thuileries, la reine pressent la fin proche, inévitable.
"Dites donc à M. de Mercy que les jours du Roi et de la Reine sont dans le plus grand danger ; qu'un délai d'un jour peut produire des malheurs incalculables... la troupe des assassins grossit sans cesse." (page 378).
Au moment grave de l'arrivée des révolutionnaires aux Thuileries, le Roi, encore et toujours, n'est qu'hésitation et indécision, et est incapable d'insuffler aux troupes sensées protéger la famille royale force et persuasion.
"Avant que le combat ne commence, il est déjà terminé." (page 385).
Louis XVI, incapable de poigne et de décision énergique, les souverains quittent les Thuileries sans lutter.
"Le 13 août, à six heures du soir, la famille royale est amenée au Temple sous la conduite de Pétion - à six heurs du soir avant la tombée du crépuscule, car on veut que le peuple vainqueur puisse contempler son ancien maître et surtout l'orgueilleuse reine sur le chemin de leur prison." (page 392).

Le 21 janvier 1793, Louis Capet, condamné à mort, est guillotiné.

Plusieurs tentatives pour faire évader Marie-Antoinette et les siens échouent. Peine injustement sévère, on la sépare de son fils. Et peu après, elle est amenée à la conciergerie.

C'est dans les derniers moments, dans la souffrance, que Marie-Antoinette est réellement devenue une reine dans toute sa grandeur au plus profond de son âme. Dans l'adversité, elle se transforme et devient royale et responsable.

Le procès de Marie-Antoinette se déroule à Paris le 16 octobre 1793, au terme duquel elle sera jugée coupable de trahison et condamnée à la peine de mort à l'unanimité.

Marie-Antoinette est morte guillotinée le 16 octobre 1793.

"A la fin de la vie des pensées jusqu'alors informes surgissent clairement dans l'esprit, elles sont comme d'heureux et brillants génies qui se posent sur les cimes du passé." (page 475).

Stefan Zweig nous offre ici une biographie riche en détails historiques et en explications psychologiques des évènements.

Il permet au lecteur de se retrouver proche de ces souverains, de les connaître intimement.
Il explique leurs réactions, leurs psychologies et leurs conséquences dans l'histoire.
Il nous dépeint la vie de ces monarques malgré eux avec beaucoup de précision.

Marie-Antoinette de Stefan Zweig est un témoignage poignant, touchant.




Marie-Antoinette de Stefan Zweig a été lu dans le cadre du

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 06:30


Vingt-quatre heures de la vie d'une femme - Stefan Zweig
Le Livre de Poche - 128 pages.

Scandale dans une pension de famille "comme il faut", sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée...
Seul le narrateur tente de comprendre cette "créature sans moralité", avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez la fugitive.
Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestables réussites
.

C'est un billet de
Karine (mon coin lecture) qui m'a donné envie de découvrir cet auteur et ce roman. Et ce fut une fort belle découverte...

Le narrateur nous dévoile ici la confession d'une dame agée, marquée à jamais par vingt-quatre heures de sa vie.
Mrs C., veuve de quarante ans, séjourne sur la Côte d'Azur, où, pour tromper son ennui et la lassitude de son existence, elle passe ses soirées à observer les joueurs. Où pluôt à observer... les mains des joueurs...
Un soir, elle ne peut détacher son regard d'une paire de mains particulièrement expressive. Le jeune homme à qui appartiennent ces mains joue là son va-tout, et perd tout...
Malgré sa condition sociale et les règles de la bienséance, cette femme ne peut alors s'empêcher de suivre cet homme emplie de désespoir, au bord du gouffre...
Débutent ici vingt-quatre heures qui marqueront à jamais son existence...

Je n'avais pas encore lu Stefan Zweig. Voilà qui est fait, et pour mon plus grand plaisir.
En effet, ce court roman nous est dévoilé, comme sur grand écran. Chaque scène est vécue, zoomée, ressentie dans toute sa profondeur, pour que le lecteur se retrouve absorbé, au coeur de l'histoire. Stefan Zweig sait décrire sans lassé.
Les sentiments des personnages sont décrits avec force et merveille. Et le passage de la description de ces mains de joueurs est une fort belle réussite. La folie du jeu, la dépendance ingérable, qui ne laisse plus aucune place pour la raison est retranscrite avec toute sa violence. Et que dire de cette femme qui voit naitre en elle la passion, avec toute sa force et ses tourments.

Extraits :

"C'étaient des mains d'une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles très rigides - des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, nacrés et délicatement arrondis. Eh bien, je les ai regardées toute la soirée - oui, regardées avec une surprise toujours renouvelée, ces mains extraordinaires, vraiment uniques -, mais ce qui d'abord me surprit d'une manière si terrifiante, c'était leur fièvre, leur expression follement passionnée, cette façon convulsive de s'étreindre et de lutter entre elles. Ici, je le compris tout de suite, c'était un homme débordant de force qui concentrait toute sa passion dans les extrémités de ses doigts, pour qu'ell ene fît pas exploser son être tout entier." (page 46).

"Il ne levait les yeux ni sur moi ni sur personne ; son regard glissait seulement du côté de l'argent et vacillait avec inquiétude en observant la boule qui roulait : ce cercle vert et furibond accaparait et affolait tous ses sens. le monde entier, l'humanité entière s'étaient fondus, pourlui, dans ce rectangle de drap tendu. Et je savais que je pourrais rester là des heurs et des heures sans qu'il se doutât seulement de ma présence." (page 116). 

Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme de Stefan Zweig est un roman que j'ai aimé découvrir. Pas une once d'ennui. Le lecteur est porté par la plume habile de Stefan Zweig, un auteur dont je lirai volontiers d'autres oeuvres.

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